Rêveries poétiques...
Angulus ridet
   (Ce coin de terre me sourit)

Même pas un village, à peine un hameau ;

Quelques maisons sages autour d’un vieux château

Construit voilà des siècles, sur le flanc du coteau,

Une route oubliée entre deux rangs d’ormeaux,

Pas de bruit de voiture, point de fumée d’autos.

Que le vent dans les arbres et le chant des oiseaux.

 

Au fond de la colline, coule un petit ruisseau,

Son lit n’est recouvert que par un filet d’eau,

De tout petits poissons animent ce cours d’eau.

Les rives sont ombragées par divers arbrisseaux,

Grenouilles et reinettes sautent dans les roseaux ;

Les libellules volettent de feuilles en rameaux.

 

Dans la verte prairie, paissent tous les troupeaux.

On entend la brebis rappelant son agneau,

Le bêlement peureux d’un tout petit chevreau,

Les cloches suspendues aux cous des animaux,

La voix du paysan commandant ses chevaux,

La fermière s’agitant en de menus travaux.

 

Voyageur fatigué, pose un peu ton fardeau,

Regarde comme ici tout est tranquille et beau ;

Au couchant, cette haie d’érables et de bouleaux ;

Ces nids de verdure, pareils à des berceaux,

Cette forêt de pins, ces fleurs de coquelicots.

Sache qu’enfin chez nous, tout est calme et repos.

Malut Desgraulges