Dis-moi pour qui tu vis,
Pour qui tes yeux se voilent
S’embuent,
S’obscurcissent,
Perlent en mille étoiles.
Tu fais face au revers
Que la vie additionne,
Sur la chair
De ta chair
Sur son cœur, sa personne.
Farouche, tu te bats,
Orgueilleuse nature,
Ton courage,
Ton combat,
Tiennent haut ta mature.
Dis-moi pour qui tu rêves
D’un avenir heureux,
D’une joie,
D’une trêve,
D’un chemin moins pierreux.
L’avenir est bien sombre,
Alors dans l’esprit,
On se triche,
On se trompe,
On crée un alibi.
Dans ce monde irréel,
Fait de fausses illusions,
De nectar
Et de miel,
On bâtit des visions.
Dis-moi pour qui tu marches,
Celui par qui tu vois
L’avenir,
L’espérance,
La vie, à laquelle il a droit.
Tu avances le pas lourd,
Le fardeau est pesant,
De blessures
Et d’amour,
De ton bras impuissant.
Aux jours suivent les ans.
Souvent tout semble vain,
Mais un mieux,
Un semblant,
C’est la vie qui revient.
Dis-moi pour qui tu espères,
Jusqu’où vont tes pensées,
Dans le temps
L’atmosphère
Dans ton corps fatigué.
Mais toi, toujours t’accroches
Au moindre filament,
A la laine,
A la roche,
Et même au firmament.
La science, cette merveille,
Nous donne un aperçu
De progrès
De nouvelles
D’espoirs, souvent déçus.
Dis-moi pour qui tu chantes,
Pour qui brille tes yeux,
Tu fredonnes
Et t’inventes,
Un monde merveilleux.
Entendre encore ton rire
S’échapper en cascade,
Mi éclat
Mi sourire,
Poster en embuscade.
C’est pour cet être fier,
Energique, volontaire,
Que demain
Comme hier
Il se faut unitaire.