Rêveries poétiques...
Griffe au coeur

Dis-moi pour qui tu vis,

Pour qui tes yeux se voilent

S’embuent,

S’obscurcissent,

Perlent en mille étoiles.

Tu fais face au revers

Que la vie additionne,

Sur la chair

De ta chair

Sur son cœur, sa personne.

Farouche, tu te bats,

Orgueilleuse nature,

Ton courage,

Ton combat,

Tiennent haut ta mature.

 

Dis-moi pour qui tu rêves

D’un avenir heureux,

D’une joie,

D’une trêve,

D’un chemin moins pierreux.

L’avenir est bien sombre,

Alors dans l’esprit,

On se triche,

On se trompe,

On crée un alibi.

Dans ce monde irréel,

Fait de fausses illusions,

De nectar

Et de miel,

On bâtit des visions.

 

Dis-moi pour qui tu marches,

Celui par qui tu vois

L’avenir,

L’espérance,

La vie, à laquelle il a droit.

Tu avances le pas lourd,

Le fardeau est pesant,

De blessures

Et d’amour,

De ton bras impuissant.

Aux jours suivent les ans.

Souvent tout semble vain,

Mais un mieux,

Un semblant,

C’est la vie qui revient.

 

Dis-moi pour qui tu espères,

Jusqu’où vont tes pensées,

Dans le temps

L’atmosphère

Dans ton corps fatigué.

Mais toi, toujours t’accroches

Au moindre filament,

A la laine,

A la roche,

Et même au firmament.

La science, cette merveille,

Nous donne un aperçu

De progrès

De nouvelles

D’espoirs, souvent déçus.

 

Dis-moi pour qui tu chantes,

Pour qui brille tes yeux,

Tu fredonnes

Et t’inventes,

Un monde merveilleux.

Entendre encore ton rire

S’échapper en cascade,

Mi éclat

Mi sourire,

Poster en embuscade.

C’est pour cet être fier,

Energique, volontaire,

Que demain

Comme hier

Il se faut unitaire.

 

Malut Desgraulges