Rêveries poétiques...
La mort de l'oiseau

Lorsque l’oiseau blessé s’abat dans les futaies,

Pour se dissimuler aux prédateurs voraces,

Il traîne sa dépouille, ne laissant nulle trace

Trahir sa présence sous le couvert des haies.

 

Sur son corps meurtri, une plaie est ouverte,

On aperçoit la vie agitant les entrailles,

Y adhérent gluant des fétus de broussailles

Que viennent caresser quelques brins d’herbe verte.

 

Le bec entrouvert, il respire avec peine,

La fièvre monte en lui, la gorge est asséchée,

Il tente de cueillir des perles de rosée,

Le mal est bien trop grand, la tentative est vaine.

 

Alors l’œil devient terne, se voile lentement,

L’oiseau perd des forces, ne bouge plus la tête

Un frémissement agite tout son être,

Les pattes se raidissent au dernier râlement.

 

Il s’endort sans rancœur de son dernier sommeil,

Sur la mousse humide, il repose encore chaud,

Mais son âme ailée de tout petit oiseau

S’envole au paradis rejoindre ses pareils.

 

Malut Desgraulges